Né à Vérone (Italie) en 1978, j'ai suivi pendant mon adolescence une formation purement technique qui a contribué à développer ma conception de l'espace d'après la rigueur des perspectives de la proto-Renaissance. Mes premiers amours ont été Fra Angelico, Paolo Uccello et Piero della Francesca, dont l'influence est depuis l'un des caractères permanents de ma peinture.

 

En privilégiant par la suite mon penchant pour l'humanisme et la peinture figurative,  j'ai fréquenté, après une préparation à l'école du nu, l'Académie des Beaux Arts de Bologne. J'ai ainsi été pendant des années sous l'emprise de la tradition de la grande peinture figurative italienne : Michel-Ange et le Caravage, en particulier, ont été les maîtres inspirateurs de cette période.

 

Des désaccords avec le milieu académique bolonais m'ont amené à abandonner temporairement la peinture pour changer de vie à Paris, où j'ai eu mes premiers contacts avec le monde de l'artisanat et du travail manuel, qui se sont avérés précieux au moment où j'ai renoué avec ma vocation. 

 

Les années parisiennes ont été déterminantes pour l'élargissement de mes références iconographiques. Les trois phares de mon inspiration ont été le Musée du Louvre avec son regard universel, le Musée Guimet qui m'a ouvert la porte vers la connaissance de 2 000 ans d'art oriental, et le Centre Pompidou qui m'a permis d'affiner une sensibilité contemporaine.

 

Après avoir revisité la peinture classique, mon style a connu un détour important, dû à la fascination du panthéon bouddhique et de la grande tradition décorative asiatique, qui m'a décidé à entreprendre mes premières expérimentations de décoration de meubles et objets. En donnant une deuxième vie à ces objets trouvés, mon éthique écologique (autre legs parisien) m'a poussé à redécouvrir les techniques traditionnelles de peinture à l'ancienne (telles que la peinture à la caséine, la tempera à l'œuf, la peinture à l'huile) et à me convertir à l'utilisation exclusive de produits naturels écologiques et sans solvants. La suite naturelle de ce parcours sera la récupération artistique d'objets " inutiles " (ou devenus inutilisables), auxquels une nouvelle dignité sera attribuée, qui les transformera en fragments d'art.

 

La conception de ces projets m'a amené au-delà de la peinture et hors Paris. A la recherche d'un calme et d'un environnement plus propices à mon travail, j'ai récemment installé mon atelier dans le Berry, à Argenton-sur-Creuse (Indre), attiré par la beauté du territoire, ses nombreux atelier d'artisanat d'art et le développement continu d'activités artistiques concernant l'Indre en général.